En guise de modèle économique : satisfaire un besoin
Je vais terminer mes élucubrations florentines vues ici et ici par deux modèles économiques vu à Sienne et à San Giminiano (mais en fait ils sont partout comme vous allez le voir) qui vont être l'objet de deux billets dont voici le premier :
L'été est la saison chaude et il fait particulièrement chaud en Toscane l'été. Hors l'été, et particulièrement en Toscane, on boit beaucoup, notamment parce qu'il y fait très chaud.
Et quand on boit beaucoup, on éprouve le besoin de satisfaire... de petits besoins !
Oui mais en Toscane, l'été, alors qu'il fait si chaud, il n'y a peu de WC et ils sont tous payants.
Alors on va dans un bar, et, en attendant le serveur, on va aux WC... faire la queue, car c'est l'été, en Toscane et il y a beaucoup de monde.
Puis on va boire un coup, qui deux heures plus tard va nous donner envie de satisfaire un petit besoin etc.
Quel est le modèle économique ? proposer de satisfaire un besoin primordiale gratuitement, sans pour autant que le service soit particulièrement léché en faisant payer un besoin secondaire qui sera la porte d'entrée vers la satisfaction de ce besoin primordiale. Mais, et c'est là l'astuce, le besoin secondaire va entrainer la renaissance de ce besoin primaire. Imparable !
Je me paye à boire pour aller aux WC et ce faisant, je vais avoir à nouveau envie, ce qui va m'obliger à me payer à nouveau à boire !
Les choses sont décidément bien faite en Toscane, l'été, quand il fait chaud.
Et sur le web, quel est ce besoin primaire gratuit, qui coute peu et qui nécessite un besoin secondaire payant, qui rapport beaucoup, qui entretient notre dépendance et qui nous oblige à remercier obligeamment, parceque bon, ça fait du bien !