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Les Anciens du DESS CVIR sévissent encore
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1 juin 2008

Management des connaissances vs participatif

initialement publié chez moi mais ailleurs quand même



Sur une liste de discussion consacré au KM j'ai rencontré quelqu'un, un spécialiste ou un amateur éclairé de management des connaissances, qui voulait des renseignements sur le KM appliqué aux collectivités.

Après discussion, c'est bien de participatif dont il parlait. Est-ce alors que le participatif est en lien avec le management des connaissances ?

Cette confusion me pose question. Elle me donne l'impression de voir deux mondes évoluer en parallèle mais qui ne s'interpénêtre pas. Et pourtant les points communs sont légions :

- partir des personnes (bottom up) et non imposé du haut (top down)
- écouter les besoins des personnes
- donner une grande liberté/autonomie (et les deux termes ne sont pas équivalent, loin s'en faut) aux gens pour leur laisser imaginer les différents possibles mais ne pas oublier que le choix ne peut être que par les élus / patrons
- obliger les décideurs à argumenter leur choix
- une écoute attentive à la compétence et des difficultés communes à la faire émerger
- un besoin de conservation / actions des connaissances...

Le fait qu'il n'y ait pas de lien (je n'en vois pas du moins) m'étonne. Il y a bien des consultants dans ces deux secteurs (en participatif par exemple ici et ici et ici) mais pas d'interférence.

Sur le coup, je me dis que ce qui bloque c'est que le participatif insiste beaucoup sur la notion de débat et le débat en entreprise, bien plus que les aspects politiques qui sont vu derrière, nuit à l'efficacité. A contrario, le fait qu'une entreprise/organisation soit vu comme un espace purement de production, donc sans éthique gêne les lieux de participation.

On en revient au débat entre efficacité et éthique et finalement, comme toujours au pont de la rivière Kwaï.

Le management des connaissances vise l'efficacité et n'introduit la conversation (machine à café) que parce que c'est le moyen le plus efficace de faire circuler l'information.

Le participatif met le débat, non comme un moyen mais comme une fin en soi. C'est l'agora politique.

Il me semble pourtant que chacun aurait à discuter avec l'autre pour le plus grand profit de chacun.


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Commentaires
C
Oui, ce que j'aime bien finalement dans cette notion de participation, c'est qu'elle renvoie à la responsabilité. Si je participe, je m'engage, j'y mets du mien, je prends des risques aussi puisque je m'implique. Et comme qui ne risque rien n'a rien ... ;-) Donc, responsabilité, erreur, rectification, avancée, je suis à l'oeuvre ... Je participe de l'intérieur à la réalisation de l'oeuvre, je sors du rôle de simple spectateur, je deviens acteur ! Et acteur de sa vie, c'est encore mieux, non ?
J
"Tout ceci montre une vision qui place la participation comme remède et l’absence de participation comme ayant été à la base du problème,"
J
et pour finir <br /> <br /> "Les gros travaux, les gros investissements donnent souvent moins de résultats que la petite innovation bien accompagnée."
J
"il fallait créer des espaces où l’on pouvait prendre des risques. On n’a pas seulement parlé d’innovation et de coproduction, mais on a aussi parlé de prise de risque. On a créé au coeur du ministère de l’Education une unité dédiée à l’innovation (Innovation unit) qui avait mandat d’innover et permission de se tromper. Et ça, c’était en soi une véritable innovation ! De dire qu’au sein de chaque ministère on allait créer une cellule d’innovation, travailler à créer des lycées ou des écoles pilotes, avec lesquels travailler sans risque de blâme. Car la peur de prendre des risques et d’en payer les conséquences est un frein majeur à l’innovation. Avoir créé ces zones franches était absolument important. Mais nous n’avons pas résolu le problème du passage à l’échelle, de la réplication d’un programme. (…)"
J
"Son but est de détecter les différents endroits où il y a un moment d’engagement démocratique, là où on aurait tendance à ne pas en voir, là où on ne verrait qu’un service, une transaction ou la consommation d’un service. Nous, nous envisageons cela comme étant quelque chose qui représente finalement un moment politique dont il faut tirer parti, un moment pouvant créer une sensation d’avoir été correctement écouté ou pris en charge ou une occasion d’avoir contribué à quelque chose pour son propre bien-être ou pour le bien-être des autres. Ce sont tout ces petits moments dans la vie quotidienne qu’on aime répertorier et dont on aime tirer parti."
Les Anciens du DESS CVIR sévissent encore
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