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Les Anciens du DESS CVIR sévissent encore
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6 janvier 2007

des pronoms personnels : je...

J'ai lu pendant les vacances le livre de Martin Roulleaux-Dugage, "le prix de la confiance". Je viens d'ailleurs de poster un commentaire sur le site de Mopsos pour critiquer son interprêtation de l'apprentissage avec laquelle je ne suis pas d'accord. Il est clair que cette critique est bien pauvre par rapport à l'intérêt de ce livre.

Cette lecture m'a permis de struturer un certain nombre de choses que je ressentais, notamment sur les relations intra ou inter-personnelles dans une struture - et rien de mieux que l'utilisation des pronoms personnels pour marquer ces relations. Les trois textes que je prépare auront donc une tonalité personnelle en espérant qu'il puisse avoir une dimension un peu plus large. c'est la raison pour laquelle je les publie d'abord ici et non sur mon blog.

Assez anecdotique, par rapport à ce livre, c'est l'utilisation du "je". Cela a été une découverte pour moi que d'employer la première personne à l'occasion des rapports de stage que nous avons fait lors de l'application professionnelle.

Ma formation initiale est universitaire (maîtrise d'histoire) et toute publication utilise le "nous" collectif. On ne réfléchi jamais seul, ce qui est vrai, mais on ne créé jamais seul non plus. On est toujours dans un "nous" contraint, formaliste et hiérarchiquement très lourd. C'est le poids de tout ceux qui sont passé avant nous qui s'exprime et non un "nous" constitué de pairs.

Ce "nous" est tellement intériorisé que jusqu'au DESS, je l'ai employé sans réflexion, car c'est aussi un "nous" qui protège.

Et pendant le DESS, j'ai appris à dire "je" et j'y ai pris du plaisir car ce "je" était un "je" d'action.

A comparer avec ce que dit Bertrand Duperrin dans L’école nous a mal éduqué et l’entreprise ne nous a pas aidé même si sa vision est beaucoup trop managériale pour moi.


A suivre "j'assume, tu assume..."

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Commentaires
R
Oui Anne, ce "Nous" est un nous collectif où de multiple "je" sont en interaction. Le "nous" auquel je fais référence est plus le "nous" de la tradition. Ce n'est pas un "nous" de pairs (et un supérieur hiérarchique peut être un pair) mais un "nous" de références, c'est à dire que "je" réfère à "nous" pour s'exprimer. "Je" est donc hiérarchiquement inféodé à "Nous". Pas sûr que cela soit très clair ce que je dis.
A
Cela me fait penser que lors de la soutenance, j'ai quasi-systématiquement employé le "on" ou "nous"... Ce qui a d'ailleurs fait l'objet d'une question de Jean : "C'est qui, nous ?". En fait, j'ai rédigé mon rapport à la première personne, employée pour expliquer mon ressenti (le côté psy du stage), mais par contre, comme toutes les décisions ont été prises en parfait accord avec mon maître de stage, il m'a paru normal d'utiliser le "on" ou plutôt le "nous" lorsque je parlais de ce que "nous" avions décidé de faire, ensemble...
M
Dans la même rubrique, la protection du "on". Attention, politique (neuve) derrière.<br /> <br /> http://corinnelepage.hautetfort.com/archive/2007/01/06/la-lettre-de-corinne-lepage-n_14-agir-pour-etre.html
R
Pour moi ce "je" était un "je" de consultant et il marquait le couple action/responsabilité de l'action. "Je" suis responsable de ce que "j"'ai fait. Par contre, là où je te rejoins, c'est que ces rapports entrait dans un cadre universitaire et les relations entre les personnes étaient non pas consultants / clients mais étudiants / enseignants.<br /> <br /> Ce "je" avait une autre fonction, celle de marquer la part réflexive, metacognitive de notre action. Je n'étais pas un autre mais il avait quand même une part de distanciation par rapport à l'action entreprise.<br /> <br /> Ce "je" est donc responsable de son action et il a une réflexion sur son action. il est donc capable d'apprendre de ses erreurs, ce qui est pour Mopsos la marque de cette nouvelle organisation apprenante.
B
Bonjour,<br /> Personellement j'ai volontairement dérogé à la règle pour les rapports de stage. Comme toi ma formation universitaire ne m'avait jamais autorisée à utiliser cette première personne du singulier que j'ai dont j'ai par contre dû me servir lors de l'UE174.<br /> Je n'ai pas compris cette demande du "je" pour les rapports d'autant plus que si l'on lit des rapports pros, cette personne n'est pas utilisée. Cette première personne nous engage en tant qu'individus alors que nous devons avoir une attitude de "professionnel" qui dépasse un "je" forcément subjectif (même si "je est un autre" - Rimbaud).<br /> Donc pour moi un rapport de stage écrit à la troisième personne du singulier et dans certains cas à la première personne du pluriel.
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